Sur un air de vieux Rock.

« Sur un air de vieux Rock. »

. . . . . . . . . Une jolie brune aux cheveux mi-longs, actuellement les cheveux lisses grâce à la magie des fers à lisser, circulait dans les divers rayons de la vieille boutique de disques de Candem Town. C’était la première fois qu’elle y mettait les pieds et sans doute la dernière. Par curiosité, la demoiselle visitait ce lieu sans grande conviction. D’après les dires de certains, « This Is Music » représentait la boutique de vinyles la plus spécialisée de tout Londres. A l’époque actuelle, ces boutiques ne proposaient plus que de vieux vinyles usés par le temps. Les produits d’occasion faisaient mourir les magasins de vinyles rapidement, à moins qu’ils se reconvertissent vers la musique en général. Quoiqu’ils restaient des survivants : Pour faute, il n’avait pas de choix intéressant et la clientèle n’affluait pas.

Le propriétaire de la boutique paraissait aussi vieux que ses vinyles. Il représentait bien la catégorie des hard-rockeurs mélangés aux motards, avec des grands tatouages sur ses bras épais et quelque peu musclés. Sa tête n’apparaissait guère amicale mais pour le moment il était plongé sur un magasin datant des années soixante-dix sur ses groupes de rock favoris. Passant devant le rayon rassemblant les variétés étrangères, Kimberly déboucha sur un rayon nettement plus grand où trônaient les plus grands noms du rock ancien tel que « Les Rolling Stones » ou « Led Zeppelin ». Attrapant un vinyle des Stones entre ses deux doigts manucurés, appelé « Still Life », la vision abominable d’un nouveau groupe de Rock Londonien la frappa subitement.

« Oh mon dieu, en plus elles sont toutes à moitié blondes je n’avais même pas remarqué ! »

Dit-elle en se rappelant des chanteuses Sky et Erin, suivit de la guitariste Faith. Le gérant leva les yeux interloqués vers sa cliente qui n’avait ne prit aucune précaution pour garder cette réflexion personnelle. Voyant qu’elle tenait entre ses mains un disque des Rollings Stones, l’homme ne put s’empêcher de se demander ce qui lui était passé par la tête pour dire une telle chose. Cela n’avait sans doute aucun rapport, car si la demoiselle commentait en ce moment les Stones, son cerveau devait être plus qu’allumer. Il retourna dans sa lecture, oubliant très vite Kimberly qui ne put s’empêcher de continuer ses remarques.

« En plus elles chantent comme des casseroles Sky et Erin… ! Et Faith est incapable de faire plus de cinq notes sans faire une faute… »

Son regard se promena sur les articles et le vinyle se retrouva à sa place d’origine. Partant du principe que ses commentaires ne pouvaient pas déranger les deux ou trois autres clients qui recherchaient la perle rare, Kimberly continua sur sa lancée.

« Non mais… Sky en plus. Quel nom stupide ! ‘Ciel’ non mais elle se prend pour qui celle-là ? »

Beaucoup de monde aimait les Rock And Love. Pourquoi ? Simplement car ils étaient jeunes et beaux ? Leurs principaux fans appartenait à la gente féminine, qui tombaient systématiquement sous le charme des soi-disant beaux Jason et William. Ces genres de créatures tournaient aux groupies assommantes qui scandaient sans cesse les noms de leurs bien-aimés, prétendant qu’elles ne faisaient pas partie de ses fillettes qui éprouvaient des sentiments amoureux envers untel car il était beau. Pourtant, ces mêmes filles découpaient dans les magasins les photos de leurs idoles, les collant dans leur journal intime en faisant un joli cœur pour entourer leur amour à sens unique. Les pires d’entre-elle créaient des journaux intimes en ligne, les blogs, où chaque article mentionnait le prénom de son adoré. Evidemment sur chacun de ses articles, une photo de cette même star trônait, avec des commentaires comme « il é tro bo ». Oui car les groupies ne savent pas écrire convenablement également.

Kimberly soupira. Heureusement, cette dernière se situait dans la catégorie des « Je déteste les produits de consommation musicaux ». Certes ses groupes de musique préférés étaient eux aussi très commercialisés mais les groupies étaient moins nombreuses et surtout moins stupides. Rock And Roll pouvait représenter aux yeux de certains une sorte de boys et girl band reliée. Trois jolies filles – blondes, attention messieurs ! – aux bras de deux jolis garçons – pitié les hystériques de groupies taisez-vous ! A quand les mini-figurines sur les membres de Rock And Love ? N’étaient-elles pas déjà en préparation ? Et dire qu’on faisait de la pub pour leur fausse musique un peu partout. Les groupes d’aujourd’hui se révélaient particulièrement pathétiques. Les Stones, Deep Purple, eux étaient de véritables groupes du tonnerre ! Leurs apparitions créaient d’immenses vagues de joie, de bonheur et de bien-être. Leur musique transcendante amenait leur fan dans un long rêve sans fin. De plus, ils étaient capables de créer des chansons durant plus de dix minutes. Choses que les groupes actuels – Rock And Love par exemple – n’arriveraient jamais.

La demoiselle devait quand même admettre que leurs producteurs avaient fait de bons choix. Prendre des adolescents améliorerait leur rendement. Vu l’argent que les émissions pour former des futurs stars de la chanson gagnait, un groupe de jeune se voulant charismatique se montrait la perfection. Ses pauvres imbéciles se rendraient-ils compte un jour qu’ils n’étaient des jouets entre les mains peu scrupuleuses des producteurs ? Jalousie quand tu nous tiens. Kimberly ne l’admettait pas car son esprit de critique sur tout ce qui bougeait était tellement développé qu’il lui cachait ses propres sentiments. Après tout, si un jour, à son âge, elle avait la possibilité de devenir une star, elle sauterait sur l’occasion. Se faisant sans doute la première bernée par les beaux yeux des producteurs. Comme tout le monde elle croirait aux belles paroles sur son talent inouï que les producteurs mettraient en avant.

Dur d’être prit pour son réel don dans cette branche : Le showbiz. Contrairement à ce que l’on croyait une fois impliqué dans ce monde fermé, le talent n’était pas la seule qualification demandée. Le physique devait être au dessus de la moyenne pour faire rêver les gens d’en bas, avoir un sourire étincelant et surtout : Ne pas savoir « l’ouvrir ». En somme, Kimberly possédait tout le nécessaire pour entrer dans ce sombre monde, sauf sur le dernier point. Sa critique et sa mauvaise foi l’éjecterait immédiatement de la scène au moindre faux pas. D’ailleurs, la jeune fille attendait avec impatience de voir le premier faux pas des Rock And Roll. Dommage qu’elle ne les connaisse pas personnellement, sinon elle se serait fait un plaisir pour les aider à se ramasser sur le sol.

Kimberly fit un geste de la main comme pour chasser ses pensées terrifiantes relatant tout et n’importe quoi sur les Rock And Love. Loin d’elle ces types de personnages ridicules. D’autres chats se présentaient à sa porte, attendant d’être sévèrement fouettés. Emma Ruther par exemple. Non, cette gamine prétentieuse ne devait pas accaparer les pensées de l’adolescent non plus. Elle préféra se concentrer sur les vinyles, cherchant à présent le groupe Deep Purple.

Elle sourit légèrement en apercevant une pochette du groupe pas loin, dirigeant sa main vers le précieux objet, lorsque cette dernière heurta le poignet d’une personne qui fut plus rapide pour l’attraper. Kimberly lança à cette personne un regard noir, lui faisant comprendre qu’on ne touchait pas aux affaires qu’elle visait. Son sourire s’effaça rapidement, affichant un visage glacial exprimant l’idée du « J’étais là la première alors dégages ! ».

Connu par la jeune fille ou simple étranger, cette personne n’avait pas à s’emparer du vinyle des Deep de cette façon. A moins qu’il s’agisse de Lynne… Mais à première vu cette personne n’avait rien de Lynne Oliver.

[ C’est peut-être un peu court, comparé à mon habitude, mais on verra ce que cela va donner par la suite. Libre à celui/celle qui veut. Heaven ? Réellement partante ? =D ]

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